Travailler à la maison avec bébé
Travailler à la maison, c’est bien. Travailler à la maison avec bébé, c’est un peu moins bien.
Cela fait 1 mois que bébé panda est avec nous matin, midi et soir (et même nuit). Je rectifie. Ça fait 1 an que bébé panda est toujours avec nous à l’exception de quelques matinées à la crèche. Expérience amorcée en raison de la pandémie et racontée sur Instagram.
Cela fait donc 1 mois qu’on jongle entre couches, travail, emails, devoirs, activités, restrictions, cuisine, ménage, factures, linge, etc. Dans cette liste, on se rend compte qu’il reste peu de temps pour soi.
Et pourtant, tout avait bien commencé à la mi-septembre. Notre aînée retrouvait les bancs d’école après 6 mois à la maison et la petite commençait son envol. Nous allions enfin pouvoir souffler. Nous organiser. Reprendre le sport. Travailler sans entendre un “Maman” ou un “Daddy”, sans être dérangés par un cri, un pleur, un je-ne-sais-quoi qui chamboule notre planning.
Travailler à la maison, c’est bien, c’est cool, c’est à la mode. J’aime ça. On est, en temps normal, plutôt bien organisés. On s’impose même des horaires. Avec l’expérience (7 ans d’ancienneté, quand même !), on a appris à refuser et à travailler moins le week-end et les jours fériés (amis auto-entrepreneurs, on se comprend !).
Notre fille de 9 ans, assez indépendante mais surtout habituée de nous voir travailler à la maison se créé son petit monde bien à elle et sait donc jouer seule. Mais voilà, on a un petit bébé. Les premiers mois de la vie d’un bébé, travailler à la maison n’est pas trop un problème. Le bébé dort. Il fait de longues siestes !
Plus il grandit, plus il dort moins et moins de temps, il te laisse.
Et donc on s’organise comment avec un enfant de 12 mois (un toddler comme disent les anglophones) ? J’ai envie de dire qu’on ne s’organise pas. Ce n’est pas une question de mauvaise volonté mais tout simplement, l’enfant a d’autres plans que celui de vous laisser travailler. Il aura une dent, un rhume, un vaccin, une bosse, changera du jour au lendemain son rythme. Adieu la sieste à 11 h, bonjour la sieste à 13 h !
Que faire ?
S’alterner devient alors la solution. Ce n’est pas toujours simple. Notre travail exige énormément de concentration. Si ton enfant a passé une mauvaise nuit, le jour d’après, c’est toi parent qui seras un zombie (lui sera frais comme une rose et te narguera avec sa jeunesse fougueuse !). Tu accumuleras du retard qui aura des conséquences sur le travail de l’autre parent.
Le partage des tâches, la seule et unique solution.
Tous les jours, on fait le point sur notre travail devant un verre de vin ou non. On se répartie les tâches et les enfants. L’école se termine à 14 h à Grenade, c’est tôt. J’en parlais d’ailleurs ici.
L’après-midi est donc consacré au déjeuner, aux devoirs et aux activités. Parfois, certaines de ces activités terminent après 20 h, ce qui signifie 20 h 30 à la maison. Le dîner ne termine donc pas avant 21 h, ce qui est tôt chez les Espagnols mais tard pour nous qui venons de pays où le dîner est servi bien avant. Après le repas, il y a le rituel du coucher. À savoir le moment où les enfants retrouvent toute leur énergie, sautent partout, mettent 30 minutes à se laver les dents ou ne veulent pas mettre leur couche. Ça varie avec les âges mais l’objectif est le même : retarder l’heure du coucher ! Finalement, les enfants sont au lit et c’est là que nous pouvons rouvrir l’ordi et tenter de récupérer un peu de travail perdu.
On ne va pas se mentir. On aimerait être mieux organisés, avoir la maison mieux rangée, être moins fatigués, mais on n’a pas de super pouvoirs.
Quand on en a marre, on se rappelle qu’on a choisi de travailler à la maison pour voir notre aînée grandir, passer du temps avec elle, avoir une vie moins frénétique et qu’en ce moment, chacun de nous laisse des choses de côté. Alors, on prend un énième café, on les regarde et on se dit qu’on n’est pas si mal. On dormira plus tard.